Facebook disparaîtra en 2017. Il aura fallu une étude et une conclusion péremptoire de l’Université de Princeton pour semer ce doute dans la tête des utilisateurs et observateurs du réseau social. Une disparition dont la raison serait la nature d’effet de mode du bébé de Mark Zuckerberg, qui pousserait les 80% à aller voir si le poke est plus vert ailleurs d’ici trois ans.
L’affirmation n’a d’ailleurs pas vraiment fait sourire du côté de Facebook, qui, après avoir démonté le choix de l’université de choisir l’outil Google Trends pour illustrer son étude, a retourné la question en expliquant que selon cette logique, Princeton n’aurait plus d’étudiants en 2021.
Facebook bien plus fort qu’MSN Messenger et Myspace à leur époque
Un troll certes savoureux, mais qui ne répond pas forcément à la question de fond que soulève l’étude. Avant lui, Facebook a vu des mastodontes du net et des nouvelles technologies disparaître subitement. Quel adolescent dopé aux wizz et aux émoticonnes aurait prédit la mort d’MSN Messenger ? Quel amoureux du 3210 aurait imaginé l’évolution de Nokia ? Quel musicien en herbe aurait pu croire que Myspace deviendrait complètement dépassé aussi rapidement ?
Sans s’étendre à la nature humaine, le technophile et internaute est versatile et peut vite passer à autre chose. Un fait certes froid, mais qui n’empêche pas de se demander quelle raison pourrait inviter celui-ci à aller voir ailleurs. Et là, à la différence des cas précédemment cités, force est de constater que le réseau social de Mark Zuckerberg a -sans vouloir caricaturer les choses- largement dépassé le phénomène de repère de lycéen ou d’artistes en manque de reconnaissance. Facebook est un film, un nom répété toutes les 10 minutes à la télévision, et même l’un des outils de communication préférés de nos politiques, français ou américains. Difficile dans ces conditions d’imaginer que celui-ci va disparaître dans ces proportions à la faveur d’un simple effet de mode.
Quelle raison pousserait à l’exode les utilisateurs de Facebook ?
Cela n’exempt pas pour autant Facebook d’un exode. Outre l’épineuse question de la vie privée a minima pas toujours respectée par le site et ses dérivés, qui commence à agacer et inquiéter plus d’un internaute, celle du renouvellement est peut-être la plus pertinente.
Sauf ras-le-bol pour certains, l’immense majorité des utilisateurs de Facebook n’a pour l’heure pas d’intérêt à aller voir ailleurs, même si de plus en plus rejoignent Twitter, dont la proposition est néanmoins relativement différente. Il faudra donc qu’un acteur, nouveau ou non, trouve une proposition assez forte pour espérer convaincre plus d’1 milliards d’utilisateurs d’accepter l’exode massif. L’odorat, le toucher, la téléportation ? Difficile d’imaginer quelle « killer-app » aussi farfelue que révolutionnaire en serait capable, d’autant que rien n’empêchera Facebook d’effectuer une simple mise à jour, comme cela fut le cas à l’arrivée de Google Plus.
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